Pourquoi les grandes épidémies de peste ont-elles disparu au XVIIIème siècle ? Que s’est-il passé en France lors de la terrible épidémie de grippe en 1918, pour que le malade du matin décède le soir même ? Comme le montre l’auteur, un microbe ne suffit pas à expliquer une épidémie : les causes des maladies infectieuses co-évoluent au sein de systèmes complexes et si l’on veut comprendre la survenue ou la disparition de certaines maladies, on ne peut séparer le biologique du social. Sans compter que de nouveaux acteurs microbiens entrent en scène, dont les performances néfastes sont directement liées aux activités humaines. Qu’il s’agisse du risque infectieux d’origine alimentaire, de l’extension du sida, de la guerre bactériologique ou du bioterrorisme, tout confirme qu’en fait l’épidémie, c’est l’homme.