
Un vent mauvais souffle sur l’école. Un certain pessimisme idéologique se conjugue aux amertumes et aux nostalgies pour accabler les politiques de démocratisation scolaire : elles auraient fait baisser le niveau général des élèves, condamné les plus méritants à ne pas se voir récompensés de leurs efforts, distribué des diplômes dont la valeur se déprécie, exposé au déclassement un nombre croissant de jeunes qualifiés…
Reprenant le bilan de ces politiques à une échelle internationale et historique rarement envisagée, Éric Maurin démonte méthodiquement chacun de ces mythes. Non seulement l’expansion scolaire a « payé », mais sa poursuite s’avère décisive pour faire face au nouveau monde économique qui s’annonce. Puisant dans les expériences scandinaves, britanniques, américaines, chiliennes, australiennes…, ce livre permet de repenser en profondeur les relations entre éducation et économie, à contre-courant des interprétations sociologiques et des humeurs politiques aujourd’hui dominantes.
Éric Maurin est économiste, directeur de recherches à l’EHESS. Il a notamment publié Le Ghetto français (La République des Idées / Seuil, 2004) et L’Égalité des possibles (La République des Idées / Seuil, 2002).