
"Aux grenouilles de la modernité qui n'en finissent pas de se faire aussi grosses que le boeuf, aux éléphants poétiques gambadant dans la forêt de l'Être, Supervielle répond par la fable, et prête aux dieux, aux bêtes et aux arbres sa parole ou son silence. Il faut, cela va de soi, mettre Dieu au singulier. Même s'il arrive à Vénus, au corps "plein de lignes", de faire une brèche dans ce monothéisme poétique, le pluriel nous entraînerait dans un réseau par trop archaïque. Un seul Dieu, donc, paré d'une majuscule, en qui l'on reconnaîtra un cousin éloigné de celui de la Genèse, respectant grosso modo la chronologie biblique. "Si je crois en Dieu, ce n'est qu'en poésie", disait Supervielle à Nadal. Prenons au pied de la lettre cette déclaration, non pour sa portée religieuse ou métaphysique, qui n'est pas notre
affaire, mais pour sa portée poétique. Dieu est ici ce que les rhétoriciens appelleraient une fiction." Jean Gaudon.
EAN
9782070324415
Éditeur
GALLIMARD
Collection
Poésie/Gallimard
Date de parution
10/1987
Format
15 mm x 178 mm x 108 mm
Nombre de pages
288
Presentation
Poche
Disponible