
Eté 1966. L’Amérique est en pleine révolution. Les hippies font table rase des vieux idéaux de réussite, de pouvoir, de compétition. Face à une société matérialiste, ils opposent leur hédonisme et leur désir de spiritualité. Les plus radicaux sont engagés contre la discrimination raciale et la guerre au Vietnam. Une musique, héritée du blues, du folk et du rock’n’roll, rythme leurs manifestations, à New York et San Francisco, Londres et Paris. Des milliers de groupes abandonnent l’esthétique propre et lisse des stars de la pop music comme les Beatles pour adopter des tenues extravagantes, psychédéliques. Dans un cabaret de Greenwich Village, un grand type au pantalon rouge vif brûle tous les soirs ses amplis devant un public clairsemé. Il se appeler Jimmy James, et vit dans une communauté crade à la lisière de Soho. Je le retrouve à Londres au début de l’hiver 1967. Entre-temps, Jimmy James est devenu Jimi Hendrix.
A. D.